Dans Malis, la vieille femme et la joie, il y a … une vieille dame aux yeux bridés qui brillent d’humidité, les rayons du soleil de ce matin d’été, un établissement pour personnes âgées, une climatisation en panne, une soignante aux petits soins, des visites de la famille, un clown sorti de nulle part, et le bruit de la pluie, le soir.

Il y a les échos d’un passé qui viennent s’insinuer dans le présent, des sensations venues d’un ailleurs et d’un temps lointains, une guerre, une fuite, une vie à recommencer et une sœur – si différente.

Il y des hommes, des enfants et des petits enfants, l’amour, l’histoire d’une vie … et un animal de compagnie.

Et puis il y a des livres, les histoires et la grande Histoire, le souvenir d’un poème et un fils qui fait la lecture.

Il y a un visage comme une carte de géographie, des rides comme les phrases d’une histoire, des phrases qui deviennent chemins, courbes et reliefs, un paysage qui se meut, et nous emporte avec lui.

C’est une vie qui s’est écrite, une vie qui se raconte, une vie qui s’efface.

Et la joie, toujours.

Photos : Recherches scénographiques sur Malis, la vieille femme et la joie, octobre 2023
Illustrations : Tian

Chacun d’entre nous, et quel que soit son âge, peut entendre régulièrement une petite voix qui lui murmure aux oreilles : « sois fort », « sois sage », « sois poli », « sois gentil », « sois discret ». Autant d’injonctions qui nous incitent dès l’enfance à gérer nos émotions, et adapter nos comportements aux attentes de la vie en communauté. Et si nous tentions un pas de côté avec le caractère impératif et ascendant de ces injonctions…

« Sois, et t’es toi » ce sont plusieurs spectacles d’une quinzaine de minutes, qui peuvent se jouer un peu partout, mais surtout en classe et par surprise. Dans chacun de ces spectacles, nous mettons en lumière la lutte entre une qualité a priori indiscutable et un individu pris dans son entier, à savoir riche de ses paradoxes, de ses maladresses et de sa volonté de bien faire. Des ateliers, immédiatement consécutifs au spectacle, sont une chance de partager la problématique à vif avec les enfants, pour une durée de 15 à 45 minutes en fonction de leur âge.

Des vêtements égarés dans la ville, comme des habitants dont il ne reste que l’enveloppe vide. Que cela nous raconte-t-il ? Les Absents est une déambulation poétique, à la poursuite de ceux qui ne sont pas là.

Photos : Laurent Mazzaggio // Quentin Geyre pour Bande Originale

Le banc est un impromptu d’une quinzaine de minutes qui peut se jouer dans un parc, sur une place, en pleine nature.
C’est un spectacle sans paroles . Une histoire de mouvements, de regards qui se croisent. De mains qui se cherchent, se frôlent et finissent par se rencontrer. De corps qui cherchent et finissent par trouver. Il fait également partie, dans une forme plus courte, d’un spectacle déambulatoire créé en mai 2023 : Les Absents.