Un été en suspension
Le beau mois de mai est terminé, le mois de juin annonce la fin d’un cycle tout en dessinant les contours de celui à venir.
Pour moi, qui ai repris du service en septembre 2017 avec de nouvelles envies, de nouveaux objectifs et surtout une vie de famille bien remplie, j’ai vécu cette saison avec beaucoup de légèreté et peu d’embarras.
Les péripéties de ces aventures 2017-2018 n’ont été pour moi que des petits cailloux sur mon chemin, ces cailloux-là je ne les ai pas mis au fond de mes poches mais je les ai lancés pour en faire des ricochets. Merci à ma vie de maman qui m’a appris à ne porter qu’un caillou à la fois…
Plus concrètement, cette année a confirmé mes engagements artistiques, pédagogiques et humains.
J’ai voyagé, créé, partagé en France, à l’étranger, avec des jeunes, des vieux, des personnes isolés, en situations de handicap, des pros et des amateurs.
J’aime mon métier, mes collègues et mes publics.
La semaine prochaine, sur notre territoire de l’entre deux mers, c’est le temps de notre festival avec nos adhérents. Un week-end de rencontre autours des ateliers de théâtre amateur que nous animons. Cette année, nos apprentis comédiens défendent avec beaucoup d’humour et de poésie des textes contemporains qui traitent de notre monde actuel. Il sera question de sécurité, d’égalité et surtout de liberté.
Venez partager ce moment avec nous, toute la Cie l’Aurore sera là!
Programme du festival La Fabrique
Samedi 16 juin
- 16h : les enfants avec Quelques minutes de silence de Philippe Gauthier
- 17h30 : les adolescents avec Le Mioche de Patrice Aufort
- 20h : les adultes avec Dans la vapeur
Entracte musicale à 17h et concert à 18h30 par le collectif de l’école de musique de la Réole et Ardilla de St Macaire.
Pique nique partagé.
Dimanche 17 juin
- 14h : les enfants avec Quelques minutes de silence de Philippe Gauthier
- 15h30 : les adolescents avec Le Mioche de Patrice Aufort
- 17h : les adultes avec Dans la vapeur
Sur toute l’après midi, l’exposition « Les étranges créatures du Dr Toll »
Une semaine au Cerisier
Il y a un peu plus d’un an, la Boîte à Jouer a vu son petit théâtre fermer. Pour tous ceux qui l’habitaient, spectateurs et équipe, ce fut un coup dur. Pour nous qui avions calibré notre décor aux dimensions de sa scène, c’était une déception, car le charme de cette salle nous avait inspirés. Qu’à cela ne tienne, la courageuse équipe de la Boîte à Jouer a mis sa malle sur son dos pour une programmation nomade dans différents lieux.
C’est donc le Cerisier qui accueille notre dernier spectacle Piheup, le garçon seul dans la ville. Et ça nous réjouit d’investir ce lieu encore tout nouveau, dynamique, et animé par nos collègues aux 3A de la compagnie Apsaras. Un joli écrin, qui nous permettra par ses dimensions d’étaler un peu plus notre scène, et de rencontrer un public de tous les âges à Bacalan. Au programme 5 séances scolaires et 6 séances tout public, lors desquelles nous comptons bien rappeler les adultes à leur regard d’enfant, et évoquer des sujets d’adultes avec les enfants. Bref faire ce qu’on aime, du théâtre pour tous les publics !
Ce sont nos seules représentations à Bordeaux, on espère y croiser un public bigarré et curieux. Pensez à réserver rapidement car les places sont limitées.
La Boîte à Jouer se fait la Malle
Réservations
par téléphone : 06 14 36 47 92
par courriel : contact@laboiteajouer.com
Mardi 3 avril à 10h et 14h30
Mercredi 4 avril à 15h* et 20h*
Jeudi 5 avril à 10h, 14h30 et 20h*
Vendredi 6 avril à 14h30 et 20h*
Samedi 7 avril à 15h* et 20h*
* Représentations Tout Public
Le Cerisier : 7 rue Joseph Brunet – 33000 Bordeaux
Piheup, le garçon seul dans la ville
Nous voilà bientôt prêts. À la fois impatients et sereins. Les répétitions touchent à leur fin et la rencontre avec le public se rapproche à grands pas.
Notre nouveau spectacle Piheup, le garçon seul dans la ville va bientôt exister.
L’idée de ce spectacle m’est venue en écoutant une émission de radio au printemps 2015. Ce n’était alors rien qu’un tout petit début d’idée d’histoire. Un début d’histoire qui portait en lui confusément des questionnements, des émotions qui m’habitaient, des couleurs, des sons, des odeurs et des saveurs, des images que j’avais rêvées.
Un sacré chantier dans ma tête. Alors pour m’aider à y mettre de l’ordre, j’ai réuni une sacrée équipe :
Kompheak en chuchoteur-à-mon-oreille, François avec ses mille yeux, ses mille mains et ses mille oreilles, Fanny pour tracer les lignes et Tian pour les faire sortir du sol, Yoann et JC en improbable et astucieux duo de maîtres d’oeuvre, Luc, Aurore, et Ka pour mettre tout ça en musique. Et Koïba, pour la touche de tradition. Et aussi Claire et Kali, en déesses du contrôle de qualité. Sans oublier le trio ès logistique des 3A. Et sans compter tous ceux qui sont passés vite fait, ont regardé, lancé quelques mots, en toute confiance – tout simplement.
Moi, finalement, je me suis beaucoup laissé porter – avec une sérénité dont je ne me serais pas cru capable, et le sourire aux lèvres. À la vigie. J’étais bien.
Aujourd’hui, le petit garçon est là. Il existe. La ville vide est là. Elle existe.
Pour les derniers ajustements – on pourrait dire les finitions, on a voulu faire appel à votre soutien, « à vot’ bon coeur » comme on disait quand on jouait dans les bars. On a lancé ce truc au nom que j’arrive pas à prononcer, mais que je peux écrire ici : CROWDFUNDING (ah tiens, comment on dit ça en cambodgien ?). Alors pour ceux qui ont envie de participer : allez vous balader sur notre jolie page, et éventuellement donnez-nous quelques sous – ils seront les bienvenus !
Charleville tous azimuts
La première fois que je suis allé à Charleville, en 2011, c’était pour accompagner nos amis cambodgiens de Kok Thlok qui y jouaient deux spectacles. Je me revois leur dire adieu, le dernier jour, des larmes plein les yeux.
Si on m’avait dit que, 6 ans plus tard, nous y retournerions ensemble, réunis sur un même plateau, je crois que je n’aurais pas osé l’espérer …
Et cette année l’aventure se pare des couleurs de l’épopée : nous jouerons 2 spectacles nous aussi, soit 11 représentations, 10 personnes dans l’équipe et un pied dans toutes les programmations (in, off salle, off rue, festival décentralisé).
Des épopées comme celle-là, c’est justement tout ce qu’on aime.
Demain, Malis, Ka, et Koïba, nos collègues khmers, arrivent en gare de Bordeaux après un voyage de près de trente heures.
Ils n’auront guère le temps de se reposer, puisque le lendemain à 9h30, nous sommes attendus à Eymet pour trois jours de répétitions d’Un Oeil Une Oreille. Nous n’avons pas joué depuis janvier dernier, et il s’agira de retrouver la magie de ce spectacle que nous aimons tant.
Samedi matin, on change le fusil d’épaule. Ce sera à Caroline de nous rejoindre pour une courte répétition du Cerf au Sabot d’Argent. François va nous proposer plein de petits changements dans le spectacle. Puis, nous grimperons tous les trois dans le camion pour de longues heures de route jusqu’à Charleville.
De dimanche à mercredi, début du marathon. Nous jouons Le Cerf au Sabot d’Argent deux fois par jour dans le cadre du « off salle » et du « off rue ».
Mercredi soir, l’équipe de Un Oeil Une Oreille nous rejoindra, après avoir passé trois jours à travailler en Gironde sur la prochaine création de la compagnie. Jeudi et vendredi, c’est dans le « In » que nous jouerons Un Oeil Une Oreille. Depuis déjà deux semaines, les deux représentations sont complètes. Alors oui, on a un petit peu la pression …
Enfin, vendredi soir, nous terminerons par une représentation du Cerf au Sabot d’Argent, dans le cadre de la programmation décentralisée du Festival, au port de plaisance de Monthermé.
Après tout ça, il n’est pas exclu que nous fassions la fête … Un bref instant pour savourer.
Et le lendemain matin, nous reprendrons la route pour rentrer à la maison et préparer notre prochaine création. Ouf !