Retrouvailles à l’Eden

En attentant de pouvoir se retrouver…

Pendant cette période de déconfinement, nous mettons en ligne les captations intégrales de 3 de nos spectacles (celles qui sont de bonne qualité), pour vos enfants et vous.   

Nous vous conseillons vivement d’éteindre les lumières, de fermer les rideaux, et d’accompagner votre(vos) enfant(s) pendant (et après) le visionnage.
Bon voyage !

UN OEIL, UNE OREILLE – captation intégrale – 50′
Tout public à partir de 5 ans

 

Un Œil et Une Oreille, jumeaux nés d’un même œuf, sont séparés à leur naissance. Pour tenter de se rejoindre et abattre les barrières qui les séparent, Un Œil et Une Oreille vont modeler un monde nouveau, et relier leurs destinées autour d’une rencontre fantastique, à la hauteur de l’explosion qui les a fait naître. Un Oeil, Une Oreille est un spectacle sans paroles, élaboré au carrefour des sensibilités entre la compagnie cambodgienne Kok Thlok et la Compagnie l’Aurore. Une histoire autour de la création du monde, des astres, du masculin et du féminin. Un spectacle qui puise dans l’imaginaire du spectateur et lui propose une plongée au temps du rêve et des mythes.

Mise en scène / François Dubois, assisté d’Aurélie Ianutolo
Manipulation / Heng Ann, Frédéric Vern – Chant, manipulation / Long Malis, Kalima Yafis Köh – Musique / Yorn Tom, Luc Girardeau
Scénographie et costumes / Fanny Gautreau – Lumières et manipulation / Jean-Christophe Robert – Construction du décor / Sopheak, Sophiep – Création des marionnettes / Collective
Avec la collaboration de Ieng Hoeun, Phoeung Kompheak, Sok Sovann, Philippe Richert, Simon Filippi, Claire Rosolin

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PIHEUP, LE GARÇON SEUL DANS LA VILLE – captation intégrale – 50′
Tout public à partir de 6 ans

C’est l’histoire d’un petit garçon qui se retrouve seul dans une ville qui a été vidée de ses habitants. Grâce au trésor que lui a laissé sa grand-mère, il parviendra à redonner vie à la ville vide. Il comprendra que l’imaginaire est l’arme la plus puissante contre la violence du monde.

Texte / Kompheak Phoeung et François Dubois – Mise en scène et scénographie / Frédéric Vern
Illustrations, décors et silhouettes / Tian – Scénographie, lumières, décors, mouvements, petite machinerie et trucages / Yoann de Montgrand et Jean- Christophe Robert
Création musicale / Yorn Tom et Luc Girardeau – Création des marionnettes en 3 dimensions / François Dubois – Sculpture des cuirs / Heng Ann
Collaboration artistique / Fanny Gautreau, Claire Rosolin, Kalima Yafis Köh
Manipulation et interprétation / François Dubois, Aurore Leriche et Jean-Christophe Robert – Interprétation musicale / Luc Girardeau

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MON OEIL – captation intégrale – 25′
Tout public, à partir de 1 an

Première proposition de la Compagnie l’Aurore pour le très jeune public, « Mon Oeil » est un parcours sensoriel. Guidé par une musicienne et une marionnettiste, le spectateur voyage dans un monde fait de lumière et de papier, de noir et de blanc, de rythmes et de chants, où la matière prendre forme pour devenir personnage. Créé en 2018, « Mon Oeil » est une adaptation pour le très jeune public du spectacle « Un Oeil Une Oreille », créé en 2016 en partenariat avec la compagnie cambodgienne Kok Thlok.

Avec Aurélie Ianutolo et Kalima Yafis Köh, sous l’oeil de François Dubois et le regard complice de Frédéric Vern. Lumières de Jean-Christophe Robert.
Un production de la Compagnie l’Aurore.
Accueil en résidence : Centre Culturel du Bois-Fleuri à Lormont, le RAM et la crèche Bébé Sens à Yvrac, l’Association Galipette à Beychac-et-Caillau et la Grange à Lamothe Landerron. Captation réalisée en octobre 2018 au Centre Culturel du Bois-Fleuri à Lormont (33). Prise de vue : Yoann de Montgrand.

Ces vidéos resteront en libre accès pendant toute la durée du confinement. Prenez soin de vous !

Les temps « entre »

La Voie Lactée

Mon Oeil, une expérience avec les (tout) petits

C’est l’histoire d’une idée qui trotte et qui, de fil en aiguille et grâce à des rencontres, fait son chemin. J’envisageais depuis quelques temps de faire une version pour les enfants de moins de 5 ans de notre spectacle Un œil, Une oreille. L’univers du papier, le travail sensoriel sur les lumières et les instruments me paraissaient propices à tenter cette première au sein de la compagnie : un spectacle pour le très jeune public.

Et puis l’année dernière, il y a eu la proposition du Relais d’assistantes maternelles d’Yvrac et de l’association Galipette à Beychac de nous inviter à une résidence au sein de leurs structures de petite enfance. Le terrain de jeu était là, il n’y avait qu’à l’explorer. J’ai invité Kalima et Aurélie à me rejoindre, et nous nous sommes donc amusés à agiter nos marionnettes, nos papiers, nos tambours et nos baguettes, devant plusieurs spectateurs version réduite. Pendant que mes colègues improvisaient, je scrutais les yeux bien ouverts, les regards qui se détournent, l’oreille qui se tend, les pleurs qui surgissent. Ca, oui, ça non, ça pourquoi pas, mais c’est trop long. Et comme on ne manque pas de culot, nous avons proposé au bout de seulement huit jours de travail une première version de ce spectacle intitulé Mon œil.

Bien sûr, on n’en a pas trop parlé. Il s’agissait d’éprouver, sans avoir trop d’enjeux quant à la réussite du projet. Une petite création donc, secrète et exploratoire, voilà qui nous change des habituels dossiers et démarches de productions qui nous prennent souvent jusqu’à deux ans.

Forts de cette exploration et des bons retours publics que nous avons eus en décembre dernier, nous avons décidé de reprendre cette recherche cette saison. Après quelques jours de travail et une première à Marmande, nous voilà enfin prêts pour une résidence de finalisation au Centre culturel du Bois-Fleuri à Lormont la semaine prochaine. Une présentation aura lieu vendredi 26 octobre à 10h30, à laquelle vous pouvez assister, sur réservation.

Comme d’habitude, Mon Oeil est un spectacle qui est certes adapté pour les enfants, mais pensé pour être vu, avoir un intérêt aussi pour les plus grands, les plus vieux. Un spectacle tout public donc, à partir d’un an. Au plaisir de vous y croiser.

Un été en suspension

Le beau mois de mai est terminé, le mois de juin annonce la fin d’un cycle tout en dessinant les contours de celui à venir.
Pour moi, qui ai repris du service en septembre 2017 avec de nouvelles envies, de nouveaux objectifs et surtout une vie de famille bien remplie, j’ai vécu cette saison avec beaucoup de légèreté et peu d’embarras.
Les péripéties de ces aventures 2017-2018 n’ont été pour moi que des petits cailloux sur mon chemin, ces cailloux-là je ne les ai pas mis au fond de mes poches mais je les ai lancés pour en faire des ricochets. Merci à ma vie de maman qui m’a appris à ne porter qu’un caillou à la fois…

Plus concrètement, cette année a confirmé mes engagements artistiques, pédagogiques et humains.
J’ai voyagé, créé, partagé en France, à l’étranger, avec des jeunes, des vieux, des personnes isolés, en situations de handicap, des pros et des amateurs.
J’aime mon métier, mes collègues et mes publics.

La semaine prochaine, sur notre territoire de l’entre deux mers, c’est le temps de notre festival avec nos adhérents. Un week-end de rencontre autours des ateliers de théâtre amateur que nous animons. Cette année, nos apprentis comédiens défendent avec beaucoup d’humour et de poésie des textes contemporains qui traitent de notre monde actuel. Il sera question de sécurité, d’égalité et surtout de liberté.

Venez partager ce moment avec nous, toute la Cie l’Aurore sera là!

Programme du festival La Fabrique

Samedi 16 juin

  • 16h : les enfants avec Quelques minutes de silence de Philippe Gauthier
  • 17h30 : les adolescents avec Le Mioche de Patrice Aufort
  • 20h : les adultes avec Dans la vapeur
    Entracte musicale à 17h et concert à 18h30 par le collectif de l’école de musique de la Réole et Ardilla de St Macaire.
    Pique nique partagé.

Dimanche 17 juin

  • 14h : les enfants avec Quelques minutes de silence de Philippe Gauthier
  • 15h30 : les adolescents avec Le Mioche de Patrice Aufort
  • 17h : les adultes avec Dans la vapeur
    Sur toute l’après midi, l’exposition « Les étranges créatures du Dr Toll »

 

Une semaine au Cerisier

Il y a un peu plus d’un an, la Boîte à Jouer a vu son petit théâtre fermer. Pour tous ceux qui l’habitaient, spectateurs et équipe, ce fut un coup dur. Pour nous qui avions calibré notre décor aux dimensions de sa scène, c’était une déception, car le charme de cette salle nous avait inspirés. Qu’à cela ne tienne, la courageuse équipe de la Boîte à Jouer a mis sa malle sur son dos pour une programmation nomade dans différents lieux.

C’est donc le Cerisier qui accueille notre dernier spectacle Piheup, le garçon seul dans la ville. Et ça nous réjouit d’investir ce lieu encore tout nouveau, dynamique, et animé par nos collègues aux 3A de la compagnie Apsaras. Un joli écrin, qui nous permettra par ses dimensions d’étaler un peu plus notre scène, et de rencontrer un public de tous les âges à Bacalan. Au programme 5 séances scolaires et 6 séances tout public, lors desquelles nous comptons bien rappeler les adultes à leur regard d’enfant, et évoquer des sujets d’adultes avec les enfants. Bref faire ce qu’on aime, du théâtre pour tous les publics !

Ce sont nos seules représentations à Bordeaux, on espère y croiser un public bigarré et curieux. Pensez à réserver rapidement car les places sont limitées.

La Boîte à Jouer se fait la Malle

Réservations

par téléphone : 06 14 36 47 92
par courriel : contact@laboiteajouer.com

Mardi 3 avril à 10h et 14h30
Mercredi 4 avril à 15h* et 20h*
Jeudi 5 avril à 10h, 14h30 et 20h*
Vendredi 6 avril à 14h30 et 20h*
Samedi 7 avril à 15h* et 20h*

* Représentations Tout Public

Le Cerisier : 7 rue Joseph Brunet – 33000 Bordeaux

Piheup, le garçon seul dans la ville

Nous voilà bientôt prêts. À la fois impatients et sereins. Les répétitions touchent à leur fin et la rencontre avec le public se rapproche à grands pas.
Notre nouveau spectacle Piheup, le garçon seul dans la ville va bientôt exister.

L’idée de ce spectacle m’est venue en écoutant une émission de radio au printemps 2015. Ce n’était alors rien qu’un tout petit début d’idée d’histoire. Un début d’histoire qui portait en lui confusément des questionnements, des émotions qui m’habitaient, des couleurs, des sons, des odeurs et des saveurs, des images que j’avais rêvées.

Un sacré chantier dans ma tête. Alors pour m’aider à y mettre de l’ordre, j’ai réuni une sacrée équipe :

Kompheak en chuchoteur-à-mon-oreille, François avec ses mille yeux, ses mille mains et ses mille oreilles, Fanny pour tracer les lignes et Tian pour les faire sortir du sol, Yoann et JC en improbable et astucieux duo de maîtres d’oeuvre, Luc, Aurore, et Ka pour mettre tout ça en musique. Et Koïba, pour la touche de tradition. Et aussi Claire et Kali, en déesses du contrôle de qualité. Sans oublier le trio ès logistique des 3A. Et sans compter tous ceux qui sont passés vite fait, ont regardé, lancé quelques mots, en toute confiance – tout simplement.

Moi, finalement, je me suis beaucoup laissé porter – avec une sérénité dont je ne me serais pas cru capable, et le sourire aux lèvres. À la vigie. J’étais bien.

Aujourd’hui, le petit garçon est là. Il existe. La ville vide est là. Elle existe.

Pour les derniers ajustements – on pourrait dire les finitions, on a voulu faire appel à votre soutien, « à vot’ bon coeur » comme on disait quand on jouait dans les bars. On a lancé ce truc au nom que j’arrive pas à prononcer, mais que je peux écrire ici : CROWDFUNDING (ah tiens, comment on dit ça en cambodgien ?). Alors pour ceux qui ont envie de participer : allez vous balader sur notre jolie page, et éventuellement donnez-nous quelques sous – ils seront les bienvenus !

Charleville tous azimuts

La première fois que je suis allé à Charleville, en 2011, c’était pour accompagner nos amis cambodgiens de Kok Thlok qui y jouaient deux spectacles. Je me revois leur dire adieu, le dernier jour, des larmes plein les yeux.

Si on m’avait dit que, 6 ans plus tard, nous y retournerions ensemble, réunis sur un même plateau, je crois que je n’aurais pas osé l’espérer …

Et cette année l’aventure se pare des couleurs de l’épopée : nous jouerons 2 spectacles nous aussi, soit 11 représentations, 10 personnes dans l’équipe et un pied dans toutes les programmations (in, off salle, off rue, festival décentralisé).

Des épopées comme celle-là, c’est justement tout ce qu’on aime.

Demain, Malis, Ka, et Koïba, nos collègues khmers, arrivent en gare de Bordeaux après un voyage de près de trente heures.

Ils n’auront guère le temps de se reposer, puisque le lendemain à 9h30, nous sommes attendus à Eymet pour trois jours de répétitions d’Un Oeil Une Oreille. Nous n’avons pas joué depuis janvier dernier, et il s’agira de retrouver la magie de ce spectacle que nous aimons tant.

Samedi matin, on change le fusil d’épaule. Ce sera à Caroline de nous rejoindre pour une courte répétition du Cerf au Sabot d’Argent. François va nous proposer plein de petits changements dans le spectacle. Puis, nous grimperons tous les trois dans le camion pour de longues heures de route jusqu’à Charleville.

De dimanche à mercredi, début du marathon. Nous jouons Le Cerf au Sabot d’Argent deux fois par jour dans le cadre du « off salle » et du « off rue ».

Mercredi soir, l’équipe de Un Oeil Une Oreille nous rejoindra, après avoir passé trois jours à travailler en Gironde sur la prochaine création de la compagnie. Jeudi et vendredi, c’est dans le « In » que nous jouerons Un Oeil Une Oreille. Depuis déjà deux semaines, les deux représentations sont complètes. Alors oui, on a un petit peu la pression …

Enfin, vendredi soir, nous terminerons par une représentation du Cerf au Sabot d’Argent, dans le cadre de la programmation décentralisée du Festival, au port de plaisance de Monthermé.

Après tout ça, il n’est pas exclu que nous fassions la fête … Un bref instant pour savourer.

Et le lendemain matin, nous reprendrons la route pour rentrer à la maison et préparer notre prochaine création. Ouf !